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La définition du voyageur responsable est large et libre à chacun de se l’approprier. A mes débuts, comme beaucoup de monde, j’ai commis des erreurs. Mais, face aux changements climatiques, aux effets ravageurs du tourisme de masse, et j’en passe, j’ai ressenti le besoin de revoir ma définition du voyage. C’est pourquoi, à travers cet article, je vous livre 10 habitudes à adopter pour un voyage responsable.

Ma définition du voyageur responsable

Individu qui respecte son environnement de voyage en adoptant une série de petits gestes afin de diminuer l’impact de son passage sur la planète.

Contrairement à l’écotourisme, le voyage responsable se compose de choses simples que tout le monde peut faire même sans nécessairement passer ses vacances dans la nature ou aider les communautés. Le tourisme durable est l’avenir du tourisme car il engage chacun à consommer de manière plus responsable et à respecter le pays dans son ensemble ; avec sa nature et ses habitants.

Ma vision du voyage responsable commence donc par la réduction de mes déchets en voyage, le respect d’une éthique sociale, le respect de la faune et de la flore et le respect des cultures.

 

♥ 1. Je réduis mon empreinte carbonne

Aïe, aïe, aïe, c’est le gros point noir de mes 10 habitudes pour voyager responsable. A ce jour, il m’est inconcevable de partir à l’autre bout du monde en vélo. Mais sachez que les transports constituent la part la plus importante de l’empreinte carbone du voyageur. Pour vous permettre d’avoir une idée, un aller-retour Paris-New York suffit à dépenser le budget carbone annuel auquel un humain devrait se limiter s’il souhaitait vraiment lutter contre le changement climatique (1.22 tonnes par an et par habitant). Ca limite les déplacements !

En revanche, pour essayer de réduire cette empreinte carbone, je tends à favoriser plusieurs aspects :

♦ Privilégier les vols directs

En effet, je privilégie les vols directs lorsque cela est possible. Et comme très souvent ce type de vol est plus coûteux, vous allez devoir mettre la main au porte-monnaie.

♦ Voyager moins souvent mais rester plus longtemps sur place

Notre dernier voyage longue distance a duré 5 semaines. Cette durée nous a permis de prendre le temps d’explorer à notre guise le pays. En moyenne, pour nos voyages lointains, nous essayons de partir minimum trois semaines. Un bon compromis qui nous permet de découvrir une nouvelle destination et une nouvelle culture sans se presser.

♦ Partir moins loin et favoriser la découverte de notre joli patrimoine Français et Européen.

C’est aussi l’occasion d’utiliser des transports plus responsables tels que le bus et le train. A ce sujet, j’envisage prochainement un « road-train » pour découvrir les facettes de notre continent.

Le saviez-vous ? Aujourd’hui grâce à internet, il vous est possible de calculer l’empreinte carbone de votre vol et de compenser en aidant, par exemple, les familles vulnérables à accéder à une énergie renouvelable et gratuite qui améliore leurs conditions de vie ou en participant à l’amélioration de la gestion des déchets dans les grandes villes africaines… en faisant un « don ».

Business or not business ? Si quelqu’un a plus d’informations à ce sujet, je suis preneuse.

Dune du Pilat, voyage en France

“Voyage en France, Dune du Pilat”

Ramatuelle, plage

“Voyage en France, Ramatuelle”

 

♥ 2. Je m’informe sur le pays en amont

Par pitié, lorsque vous allez dans un pays étranger qui n’est pas le vôtre, apprenez quelques mots de la langue en question. On ne vous demande pas de tenir une phrase, mais ne serait-ce que le vocabulaire de base ce n’est pas du luxe. Egalement, renseignez-vous sur la culture locale, et les règles de bonnes coutumes avant d’y mettre les pieds, ces dernières peuvent différer des nôtres. Enfin, le voyageur responsable n’apporte pas de jugement sur la culture et la population qu’il est amené à rencontrer.

Guide du routard, pour se renseigner sur la voyager et les coutumes

“Guides de voyage”

Guides de voyage, apprendre quelques mots de la langue

“Lexique”

 

♥ 3. Je consomme local

C’est le B.a.-ba lorsque je voyage à l’étranger, je veille au maximum à m’initier à la cuisine traditionnelle et locale. Pour cela, j’évite au maximum les chaînes internationales au profit des petits restaurants locaux et typiques ! Difficile également de résister à la tentation des marchés locaux qui permettent de soutenir une agriculture locale. Egalement, je fais le choix de me nourrir d’aliments frais plutôt qu’industriels, mais cela ne change pas de mes habitudes. Et pourquoi pas en profiter pour vous initier à la culture locale en participant à un cours de cuisine.

Notre petite tradition en voyage : tester la bière locale de chaque pays que nous visitons. Notre coup de coeur : la Lion’s beer – made in Sri Lanka. 

Spécialités balinaises

“Spécialités Balinaises”

Marché fruits et légumes Sri lanka

“Marché local Sri Lanka”

♥ 4. Je réduis ma consommation de plastique

Il me reste toujours une petite place dans mon backpack pour mon filet de grand-mère. En effet, même en vacances je refuse le fameux  sac en plastique ! Lorsque cela est possible, je privilégie la gourde rechargeable aux bouteilles plastiques. Malheureusement je ne suis pas une adepte de la gourde filtrante et puis si on peut éviter la maladie pendant les trois semaines de trip ce n’est pas négligeable. Pour les personnes qui n’ont pas lu mon article sur mes 20 applications indispensables en voyage, je vous dévoile quelques applications responsables dont RefillMyBottle qui vous permet d’identifier les endroits à proximité de votre localisation où vous pouvez remplir votre bouteille d’eau.

Enfin, un peu de bon sens, on pense aux autres en évitant de laisser traîner ses déchets plastiques et ses mégots n’importe où et spécialement à la plage.

Panier de grand-mère sans plastique pour le marché

“Filet de grand-mère”

Apprendre à cuisiner au Sri-Lanka, curry

“Cours de cuisine au Sri-Lanka”

 

♥ 5. Je limite ma consommation d’eau et d’électricité

Ce n’est pas parce qu’on est en vacances que nous devons en profiter pour prendre des douches de 20 minutes. A la maison, je n’ai pas de baignoire. Donc même en voyage, je privilégie les douches même si après une grosse journée de marche, la baignoire me fait de l’oeil. Egalement, on pense à la planète en coupant l’eau du robinet lors du brossage de dents, en éteignant les lumières et en coupant la climatisation (Benoît si tu passes par là) avant de quitter le logement. « C’est pas Versailles ici » !

 

♥ 6. Je favorise l’artisanat au Made in China

La plupart du temps, j’aime ramener un petit souvenir de mes voyages. En revanche, je ne vois aucune utilité de ramener un souvenir qui vient tout droit de Chine. Et puis, je préfère largement donner mon argent directement aux personnes qui créaient de la valeur et qui valorise l’artisanat.

Egalement, pour chacun de nos voyages nous ne payons uniquement en liquide en prenant le temps de faire un minimum de change à l’aéroport.

 

♥ 7. Je respecte la faune et la flore

Lors de mes voyages je suis surprise de constater le nombre de personnes désireuses à tout prix de nourrir ou toucher les animaux. Mais pourquoi en fait ? Un exemple, à Espérance, en Australie, des kangourous sauvages ont pour habitudes de venir sur la plage de Lucky Bay grignoter des brins d’herbe avant de se prélasser sur le sable blanc. A cause de l’inconscience de certains touristes désireux de nourrir les kangourous avec des aliments « humains », certains kangourous sont devenus agressifs et malades. Le parc national de Cape le Range rappelle donc il est strictement interdit de les nourrir sous peine de sanction.

Autre aberration, ces fameux touristes qui marchent avec leurs énormes palmes sur les coraux. Pour la petite histoire, il m’est déjà arrivée de m’accrocher en Nouvelle-Calédonie avec une touriste qui était perchée sur des coraux en train de prendre une photo avec sa copine. Sérieusement, ce n’est pas possible…

Un peu d’humour, si vous souhaitez comme nous adopter un corail, sachez que c’est possible. Nous sommes les heureux parents de « Corazón » un petit corail qui contribue à repeupler les récifs coralliens des Antilles. Je vous invite à faire un tour sur le site d’Ocean Quest France pour découvrir leur mission.

Certificat d'adoption, respecter et replanter des corails martinique

“Certificat d'adoption”

Kangourous sauvages sur la plage de lucky bay esperance, australie

“Kangourous sauvages”

 

♥ 8. Je dors chez l’habitant

Il est vrai que nous préférons dormir chez l’habitant de manière à s’imprégner au maximum de la culture locale. D’un pays à l’autre ce type d’hébergement varie (chez l’habitant, gîte, homestay etc.). Ce sont vraiment des expériences authentiques qui permettent d’apprendre davantage sur les habitants et le pays.  Au-delà des belles plages, de l’environnement et de la gastronomie, dormir chez l’habitant c’est également la découverte d’une culture vraiment unique qui vous marque à coup sûr.

Homestay, bières locales sri lanka, lion's beer

“Homestay”

Nuit en tribu aux philippines

“Nuit dans une tribu”

 

♥ 9. J’utilise les transports actifs, la marche ou le vélo

Le meilleur moyen pour voir du pays c’est de se perdre dans les rues sans réellement savoir où l’on va. Pour les trajets un peu plus lointains, j’essaie évidemment de prendre au maximum les bus ou le train et je vous assure que ça vaut le détour.

Je garde un beau souvenir de mes trajets :

  • en Jeepney, assise sur le toit avec les locaux au beau milieu des Philippines,
  • dans le train, au Sri Lanka où nous étions debout, au milieu de l’allée, en train de pousser la chansonnette,
  • dans un « taxi » partagé avec deux autres touristes, serrés comme des sardines sous un soleil de plomb.

Qu’on se le dise, les transports actifs, c’est l’opportunité de faire de belles rencontres.

Trajet en train Sri-lanka

“Voyage en train au Sri-Lanka”

Vélo et taxi à Miami

“Vélo au Miami”

 

♥ 10. Je voyage léger et allège ma trousse de toilette en favorisant les cosmétiques biodégradables

 

Mon fidèle allié, mon backpack bleu sorti tout droit d’Intersport que je traîne depuis 6 ans. Pour le coup, on se limite au niveau du nombre de paires de chaussures et de vêtements. Pour ce qui est de ma trousse de toilette, grâce aux recettes de Delphine que vous pouvez retrouver sur son blog Carnet de roses je fabrique désormais mes cosmétiques que j’emmène partout avec moi. Concernant la crème solaire, j’utilise des crèmes qui sont favorables pour l’écosystème.

A ce titre, je vous propose de découvrir dans un futur article : ma trousse de toilette responsable qui m’accompagne en voyage.

Voyager sans rencontrer l’autre, ce n’est pas voyager, c’est se deplacer.
Alexandra David Neel

 

Finalement voyager responsable ce n’est pas banal. En tant qu’être humain, j’ai le devoir de reproduire le code de bonne conduite que j’applique dans mon propre pays, en dehors de nos frontières. Chose que le touriste lambda a tendance à oublier malheureusement. Je ne vous apprendrais rien si je vous dis que le touriste français à très mauvaise réputation dans le monde… donc s’il vous plaît réagissez et agissez en pleine conscience !

Et vous, quelles sont vos habitudes pour voyager de manière plus responsable ?

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